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  • bande de microbites

    cher charles pennequin, cher bibi, mon bibi, je sais que dès que tu te lèves tu te marres, je le sais parce que c'est toi qui le dis, allez hop, le matin tu te bidonnes tu dis, dès que tu te lèves tu te bidonnes, plié en quatre, mort de rire, dès que tu ouvres les yeux c'est la bidonnade, mort de rire qu'il est le pennequin, t'as pas ouvert le volet que c'est déjà la putain de barre, tous les matins, et moi aussi d'habitude, moi aussi j'ai pas mis le pied sur le linot que j'suis déjà plié en quatre, le matin d'habitude j'ai pas le temps de me réveiller que j'suis mort de rire, à me tenir les côtes tellement ça me bidonne à fond, tellement c'est la bidonnade, d'habitude tout pareil, je me marre, mort de rire à 7 heures du mat', le réveil a pas encore sonné que je pique déjà un fou rire, j'peux pas résister d'habitude, je craque, ça m'éclate, HAHAHAHA, oh putain, LOL, ça va sonner, trop bon, c'est la bidonnade, tout ça m'éclate, tout ça m'éclate de rire, mort tous les matins, plié en quatre, grosse grosse barre, grosse comme la barre à bibi, méga bidonnade d'habitude, d'habitude j'me marre, j'suis mort de rire mais là c'est pas comme d'habitude bizarrement, là j'me marre pas, là, ce matin, là, ce dimanche 27 novembre, j'sais pas, c'est pas la bidonnade, mais pas du tout, mais alors là pas du tout, au contraire, j'suis même pas encore dans mes pantoufles que j'me mets à chialer, j'tassure, j'suis à côté de mes pantoufles et je chiale comme un gosse, putain qu'est-ce qui se passe bibi, on m'a volé ma balle ou quoi?? on m'a piqué ma dinette?? quelqu'un s'est encore barré avec ma minibouteille de ketchup ou quoi? HEY HO!! y vont me ramener ma bouteille de ketchup ces enfoirés ou quoi?!!! mais non c'est pas ça, c'est pas la bouteille, c'est pas la bouteille de ketchup, la bouteille de ketchup c'était à la maternelle, c'était quand la maîtresse me disait "tu peux pas jouer à la dinette toute la journée, c'est pas possible" et du coup ma bouteille elle partait dans les mains d'un autre gosse, partie ma bouteille, dans les mains d'un enfoiré qu'elle avait à la bonne, d'un qui mariait bien les activités, d'un gamin bien transversal, genre le matin dans les voitures, ou dans la police miniature, le matin les cowboys et les indiens, ou la balle, le ballon, et l'aprèm un ptit coup de dinette pour faire genre j'suis multidisplinaire, mais en fait le gamin c'est un flic en puissance et tout ce qui veut c'est me tirer ma bouteille de ketchup, en fait c'est un dictateur de la dinette le gamin, pas du tout dans la découverte qu'il est, il est dans le contrôle et y confisque déjà tout mon matos, et c'est pour ça que je chiale, à cette époque, parce qu'on veut pas me laisser jouer à la dinette toute la journée, alors qu'y'en a qui joue au contrôle all day long, alors qu'y'a des flics qui s'infiltrent dans ma dinette, et c'est pour ça que je chiale à l'époque, mais là c'est pas pour ça, là c'est plus l'époque de la bouteille de ketchup, ce matin je sais pas pourquoi je chiale comme ça, alors que j'ai même pas encore mis mes pantoufles, alors que j'ai même pas encore mis un pied dans le salon, j'sais pas pourquoi ça coule comme ça, j'suis même pas encore dedans, dans la journée, que j'suis fondu, je fond, je traverse le couloir vers le salon, je fond, j'suis fondu, je sens le soleil sur mes pieds nus, mais j'suis déjà fondu, je sens que ça réchauffe les peutons, ça réchauffe les doigts de peutons mais c'est déjà fondu, je rentre dans la cuisine, j'peux pas regarder la cafetière en face, j'fond en larme, j'suis fondu, j'avance en mode automatique, y'a un rideau de pluie de larmes devant moi, j'vois rien, heureusement y'a déjà une tasse pleine de café au frigo, alors je la prends, et je la mets dans le micro-onde, je la mets bien dedans, avec plein de larmes qui tombent, plein de larmes qui tombent dans le micro-ondes, et je referme, je règle sur 2 minutes en chialant, et je retourne au soleil, je remets les peutons dans la lumière, il fait beau, il fait très beau, le ciel est magnifique ce dimanche matin, le soleil pile en face de moi, mais moi j'vois rien, à part que ça chiale, que ça chiale grave sur moi, en moi, partout, que ça chiale et scintille au soleil, à peine levé que ça chiale dedans moi, c'est ça, j'suis même pas sûr que c'est moi qui chiale, tellement c'est intense, j'ai du mal à croire que c'est moi, que c'est moi qui fait ça, y doit y'avoir une machine à chialer, à chialer dans moi, une machine extraterrestre, on m'a implanté une putain de machine à chialer ou quoi?? pendant que je dormais?? je chiale tellement que j'entends pas le bip du micro-onde, du coup mon café il est tout froid, et pis je m'en fous de mon café, qu'il reste là, dans le micro-onde, comme la bouteille de ketchup, j'en ai rien à foutre, qu'ils restent tous là où y sont, avec leur flic respectif, avec leur cowboy, aujourd'hui ça a à peine commencé que c'est déjà la fin, et pourtant la lumière est magnifique, et pourtant le soleil est sublime au-dessus de la ville, et pourtant j'ai passé la soirée et une partie de la nuit à chater avec une fille magnifique qui vit sur une île magnifique près d'une grotte bleue dans laquelle l'eau est si belle qu'on peut voir juqu'au centre de la terre, et pourtant j'ai passé une nuit de rêve à serrer mon oreiller, à lui donner une forme une voix, à lui sourire, et poutant j'ai fais des rêves merveilleux où je nageais dans une grotte bleue jusqu'au centre de la terre et pourtant je ne sais absolument pas nager, et pourtant j'étais très heureux hier et cette nuit, et pourtant j'étais le plus heureux des hommes, et voilà que je me réveille et que je chiale comme une merde, que je chiale comme un gosse de cinq ans, comme le gosse seul et apeuré que j'étais quand j'avais cinq ans, quand on me piquait ma bouteille de ketchup, quand j'avais pas les couilles de me battre contre les flics miniatures, mais putain qu'est-ce qui m'arrive ce matin?? qu'est-ce que c'est que ce bordel?? c'est triste comme une chanson de Eels, c'est triste comme la chanson "Mistakes of my Youth" de Eels, alors du coup comme c'est triste tout pareil je la mets, du coup comme c'est complètement la débandade ce matin, je mets "la chanson "Mistakes of my Youth" de Eels, comme ça je peux chanter avec lui, je peux chanter avec Mark Oliver Everett, comme ça je fais pas qu'avaler mes larmes, je chante avec, je chante avec mes larmes, j'ai toujours aucune idée précise de ce qui m'a mis dans cet état, mais ça chante, au moins ça chante, ça chante au milieu des larmes avec Mark Oliver Everett qui parle de ses erreurs de jeunesse et de la misère du passé, de ce qu'il pourrait ou voudrait réparer et de ce qu'il ne pourra peut-être jamais changer, alors du coup ça va pas mieux, pieds nus sur mon tapis, je danse en pleurant, et du coup ça me remue, ça remue cette machine à chialer qu'on m'a implantée, ça remue tout le système comme une bouteille orangina, c'est la tempête, chez boris c'est la tempête, chez boris-35-ans-depuis-3-jours c'est l'ouragan, ça chiale comme une madeleine, ça chiale comme une madeleine au ketchup, chez  boris c'est soirée disco et après tout le matin ça se chiale dessus, va savoir pourquoi, va savoir pourquoi chez boris c'est soirée disco et après tout le matin ça chiale comme un gamin, comme si on m'avait à nouveau volé ma bouteille de ketchup, va savoir pourquoi ça chiale comme ça à peine réveillé, va savoir bibi pourquoi aujourd'hui dimanche alors que le soleil brille au-dessus de la ville, ça chiale comme une madeleine, ça chiale comme une madeleine au ketchup, va savoir, peut-être parce que c'est dimanche, peut-être parce que c'est un dimanche de trop, peut-être parce que ça fait beaucoup de soleil et de lumière pour une grosse bande d'enculés, peut-être parce que c'est un dimanche de trop dans un monde d'obscures enculés, peut-être, va savoir bibi, va savoir, peut-être parce que le soleil est là tout prêt et royal au-dessus de cette belle bande d'enculés, peut-être parce que c'est trop de bonheur, trop de lumière, pour une belle bande de fils de putes, peut-être parce que de voir ce ciel bleu et ce soleil divin ça dégoûte, quand on pense que tout le monde s'en branle, et vit sa petite vie d'enculé, au milieu d'une bande de bâtards corrompus et abrutis, peut-être que c'est vraiment dégoutant tant de beauté cosmisque au-dessus d'une bande de microbites, au-dessus de tous ces enfoirés de dirigeants merdiques et du peuple qui les suit, c'est peut-être ça qui dégoute, qui fait chialer au petit matin, à peine levé, qui fait danser et chanter pieds nus comme un gosse de cinq ans, pieds nus en larmes dans le soleil, comme un gosse à qui on a volé sa bouteille de ketchup, comme un gosse qu'on empêche de jouer à la dinette, comme un gosse qu'on offre qu'on abandonne à des flic en puissance, comme un gosse qu'on sacrifie aux apprentis bâtards de service, aux futurs suprématistes blancs, comme une brebis au ketchup qu'on envoie dans les pattes d'un ku klux klan en plastique, c'est peut-être ça qui dégoute, c'est peut-être ça qui fait chialer, c'est peut-être ça qui fait remonter plein de trucs dans la gorge, c'est peut-être ça qui déclenche la remontée, qui appuie sur le bouton de l'ascenceur, qui balance à la tronche des trucs passés, toute la tristesse passée, toute la tristesse avalée, de la bouteille de ketchup à la bouteille de bière, en 30 ans, toute la misère croisée, c'est peut-être ce dimanche de bâtard, sous ce soleil merveilleux au pays des enculés, c'est peut-être cette belle bande de microbite qui s'agite sans rien voir, c'est peut-être tout ça qui fait remonter la détresse et la misère, qui pompe la machine, mais là qui la pompe bien, super bien, que ça pompe, que ça pompe encore et encore, que ça pompe putain de bien cette machine à pleurs au fond de moi, pompe! pompe! pompe! que ça fait remonter plein de trucs pas cool, des petites gens passées à la moulinette, des vies précaires écrasées, détruites, des morts, des malades, des disparus, des têtes sous l'eau, comme sous une botte, des vies écrasées comme sous un cul, comme si le politique était un cul, un cul que personne n'a jamais assis, comme si c'était ça la vie ici, alors qu'il y a ce soleil, si loin si proche, ce soleil royal, divin, ce soleil d'une beauté féroce, là dans le bleu, dans le ciel bleu, ce dimanche matin, au pays des enculés, ce dimanche où ça va voter pour écraser, ce dimanche où les culs iront s'enfiler dans une urne payante, c'est peut-être ça qui dégoute, qui met la goutte, qui met la rage alors que ça a à peine commencé, c'est peut-être ça d'entrée qui fout en game over, qui me fout en game over d'entrée ce matin , à écouter la chanson "Mistakes of my Youth" de Eels, c'est peut-être ça qui me fout en game over d'entrée ce matin à écouter l'une des chansons les plus tristes et les plus belles de Eels, à écouter l'une des chanson les plus tristes et les plus belles que je connaisse, FFFUCK! FFFUCK! bande de microbites! vous allez me rendre ma bouteille de ketchup ou quoi??? j'ai envie de prendre une hache et d'aller découper dans le plastique de l'urne au bureau de vote un patron pour me faire une bouteille de ketchup, pour me faire justice, mais c'est peut-être ça qui relance à nouveau la machine au dedans, qui remet la pompe à fond, c'est peut-être la vision de cette urne avec tous les flics en puissance de mon enfance qui sont devenus les flics en acte de ma vie, FFFUCK! bande de microbites! ça va chier! pour l'instant ça chiale mais bientôt ça va chier! ça va chier! ça va chier bande de microbites! j'vais fondre tout le plastique du monde et je vais me faire une bouteille de ketchup géante pour vous couler dedans bande d'enculés! je vais vous couler dans ma bouteille de ketchup! et je vous chialerai dessus! je vous chialerai dedans la bouteille où vous coulerai comme des cons et on restera entre gosses heureux sous le soleil radieux bande d'enculés de politicards de merde! et le peuple qui les suit! on regardera le soleil briller au-dessus de nos têtes vides, la pompe éteinte, et on rira de tout, bande de microbites! ça va chier! pour l'instant ça chiale mais bientôt ça va chier! ça va chier! ça va chier bande de microbites! pour l'instant ça chiale chez moi, pour l'instant ça chiale un peu partout, pour l'instant sous le soleil ça repense aux souffrances, aux souffrances et aux erreurs, pour l'instant on boit tout ça, on chiale et on boit tout ça, la souffrance, la souffrance qui pousse à bout, la précarité, qui pousse à faire des erreurs, la misère et la souffrance qui poussent à tout, qui pousse vraiment à bout, au bout de tout, tout au bout dans les ghettos de la misère, dans la solitude, la pauvreté, le sourire des gamins dans le collège où je bosse, ces familles pauvres, tous ces gamins fantastiques, tous ces quartiers fantastiques, où la vie survit, où les survet' brillent, sous le soleil, et les rires fusent, malgré la profonde détresse, et l'injustice absolue, toutes ces vies illuminées, malgré les jugements blêmes des abrutis au pouvoir, bande d'enfoirés! et du peuple qui les suit! pour l'instant ça chiale et ça en chie, pour l'instant ça chiale et ça en chie pour nous, mais bientôt ça va chier pour vous bande de microbites! on va se découper des bouteilles de ketchup dans le plastique de votre monde, et on va vous compresser à l'intérieur, comme ça quand on mangera nos frites ça sera avec du gros, du gros ketchup de connards, comme ça en mangeant nos frites avec nos copainscopines au kebab du coin, on se souviendra de vous, on oubliera pas trop vite ce moment de l'histoire où nos vies furent commandées par une belle bande de connards, une belle bande d'imposteurs, de rois nus, d'enculés préhistoriques, de prêtres à trois francs, de ringards morbides, bande de microbites! et peut-être que c'est pour ça aussi que je chiale comme une madeleine au ketchup, peut-être que c'est pour ça aussi que je me chiale dessus au réveil ce matin, peut-être que c'est parce que je sens venir votre heure bande de microbites!!!!!!!! In the waning days ahead, I gotta look back down the road. I know that it's not too late. All the stupid things I've said, And people I've hurt in my time. I hope it's not my fate To keep defeating my own self, And keep repeating yesterday. I can't keep defeating myself, I can't keep repeating, The mistakes of my youth. In the dark of night, I might Be able to make myself think That I'm still a younger man. But when the light of day shines down, There's no way to get around it, I'm not the younger man. I keep defeating my own self, And keep repeating yesterday. I can't keep defeating myself, I can't keep repeating, The mistakes of my youth. The choice is mine for making A better road ahead The road that I've been taking, Headed for a dead-end, But it's not too late to turn around In the final moments I hope that I know that I tried To do best I could To stop defeating my own self And stop repeating yesterday. I can't keep defeating myself, I can't keep repeating, The mistakes of my youth.

  • pizza sans compromis

    demain 24 novembre j'aurai 35 ans. cette année ça tombe pile entre les deux tours de la primaire de droite. entre fillon et juppé (et trump) j'ai bien fait de pas essayer d'arrêter de fumer. allez hop! je file dans les bois, c'est demain mon anniv' mais je commence ce soir. je prend le maquis. et une pizza avec moi. mais qu'est-ce qu'on s'en fout de tous ces connards? je suis dans les bois là avec sanglier biche chamois, et on se tape des putains de barres, à se cogner la tête contre les arbres, oh putain fillon et les autres, mais qu'est-ce qu'on en a à foutre de tout ça? la biche me tend sa bière, elle en peut plus, morte de rire, faut qu'elle aille pisser, putain les élections et tout elle me dit, qu'est-ce qu'on en a à foutre de tout ça? nous on mange des pizzas dans les bois, sanglier biche chamois, y'a pas un fillon dans les bois, y'a pas un fillon un juppé, y'a pas un copé dans la pizza,  y'a rien du tout! on les verra jamais tous ces connards, ça existe pas un tas de connards, dit le sanglier, c'est dans l'autre dimension, y sont dans leurs costards les mecs, mais y sont pas là, est-ce qu'ils sont là les mecs? vous êtes là? (silence dans les bois à part les feuilles dans le vent) ah non y sont pas là! ahahaha lol, on se fend la poire dans les bois. on est bien là dans les champignons. ça mousse de partout. non mais allo? c'est quoi cet histoire? la biche est de retour. comment ça on va s'intéresser aux élections? comment ça on va s'intéresser à quoi? perdre même 5 minutes de sa vie à quoi? à penser à quoi? à penser à françois donald!! putain mais 1 minute pour ça! ça va pas ou quoi!! sanglier biche chamois et moi on se marre, vraiment la grosse grosse barre. non, mais, françois donald? vraiment? y'a une minute d'existence là-dedans? y'a rien du tout oui. la danse des canards franchement ça m'intéresse, mais ça non. allez on danse la danse des canards je dis et sanglier biche chamois et moi on danse. on est dans la danse avec les copainscopines, on est dansant, on est canard sanglier biche chamois, on ne fait pas de compromis, chaque minute passe comme un bidon essentiel, un bidon d'huile essentielle, on se bidonne à chaque seconde, on a pas une seconde à perdre, on résiste à la danse des connards, on a toujours vécu comme ça, dans la pizza, dans les bois, sans compromis, pendant que ces connards boivent dans leur bar à connards, on sait qu'ils ont du pouvoir, mais c'est des pouvoir de connards, alors qu'est-ce qu'on en a à foutre? ce soir je mange une pizza. tout est génial. les connards sont dans leur whisky, les connards sont dans leur bar à connards. ici dans notre monde génial nous avons du génie. nous avons des gens chouettes, nous avons des copainscopines de pizza. nous avons tout ce dont nous avons besoin. nous n'avons besoin de faire aucun compromis. car tout dans mes copainscopines sent le monde nouveau. le monde de génie. sent que ça s'en vient. les connards sentent rien eux, les connards sentent le connard. j'ai revu un poète du nord et il est génial. on a bien ri, on s'est tapé de bonnes barres. j'ai rencontré une fille et elle est géniale belle et tout. j'ai envie de la revoir et je la reverrai et ce sera génial. on sera géniaux. on sera vachement dans la pizza elle et moi. on sera plus du tout dans le connard. on aura laissé les connards dans leur bar à whisky. on les aura laissés connardiser et détruire. connardiser et détruire le monde. connardiser et détruire comme un connard connardise et détruit. mais pas le monde des génies. le monde des connards oui. le monde des connards qui se détruisent eux mêmes entre eux. qui se détruisent leur monde de connards. notre monde à nous est génial. sans compromis. on y mange des pizzas en réseau. la distance est abolie. l'espace-temps est juste génial. il s'incurve. on y glisse entre copainscopines. en se balançant des pizzas. en se balançant des vannes. on aime, on s'aime sur la courbe. on s'aime en pizza. on ne fait pas de compromis pour l'amour. pour l'amour des copainscopines. on va se passer de tous les connards. on va pas s'embarrasser de toute cette armée de connards à whisky. on va les laisser détruire leur whisky. ils détruisent très bien, ils boivent et ce qu'ils boivent est détruit. on va les laisser dans leurs salons. pendant que nous, notre génie installe un nouveau monde, comme une nappe pour piqueniquer sur un gazon. un vieux gazon. un gazon de connards. on va réinvestir ce gazon de connards. et notre monde de génie va prendre le dessus. on va pouvoir piqueniquer tranquillement entre copainscopines. on va pouvoir piqueniquer et fumer des joints et boire de la bière pendant que tous les os pourris se pourrissent entre eux dans le gazon des connards. sous la nappe, les connards. nous feront notre histoire sans eux et elle sera géniale. j'ai rencontré une fille  et elle est juste géniale et belle et tout. et elle aime la pizza comme moi et les bières et c'est génial. nous allons continuer ça. nous allons continuer à rouler la pâte, à la dérouler. à faire notre pizza du monde. à faire durer la partie. et nous passer des connards qui détruisent tout. nous allons faire une pizza sans compromis avec tout le génie du monde qui a survécu ou qui survit. aujourd'hui j'ai vu des images atroces de gens dans la poussière des bombes. j'ai vu des gens géniaux bombés mourant dans la poussière. j'ai vu un hôpital sous les bombes où le génie souffrait. où tous les gens géniaux souffraient sans pizza sans rien. c'était les copainscopines mais c'était pas vraiment les copainscopines. c'étaient les fantômes des copainscopines. c'était encore la faute des connards.là ils avaient sortis la main hors du bar à whisky. ils avaient mis le paquet pour détruire en-dehors d'eux cette fois-ci. sûrement parce qu'en face d'eux y'avait un trop gros connard qu'ils pouvaient pas détruire alors ils détruisaient en-dehors cette fois-ci. ils se reportaient sur le dehors. sur les pauvres copainscopines. ils se vengeaient sur eux. ils faisaient d'eux des fantômes, des fantômes de copainscopines, juste pour se venger. juste parce que y'a toute une variété de connards, de connards plus ou moins gros, toute une variété de connards de gros connards dans des bars à whisky. à manhattan ou ailleurs. pendant qu'à Alep, tous les fantômes sont dans la poussière et le sang. sans pizza. sans rien. mais nous n'allons pas les laisser tomber dans le trou. nous n'allons pas porter la culpabilité de ce trou à rats, de ce piège à pizza. nous n'allons pas nous porter coupable. ce soir la pizza se mange sans compromis, sans sentiment de culpabilité. car nous savons quel bande de connards les a mis dans cette poussière de chaos, de zéro pizza. sans rien, en enfer. dans la merde jusqu'au cou. ils se vengent d'eux mêmes tous ces connards dans les bars à connards. nous n'allons pas nous venger de nous. nous allons nous manger la pizza. en réseau. en copainscopines. nous projeter dans le savoir. dans la poésie. nous, radicalisés de la pizza, nous allons piqueniquer dans notre monde de génie. et nous passer de tous ces connards. nous pouvons très bien nous passer d'eux. nous avons déjà commencer à établir nos propres règles, à développer nos propres outils, nous collaborons déjà, nous mettons déjà notre savoir en réseau, nos émotions se connectent entre elles et nous développons nos pizzas. nous tirons le fil nous étalons la pâte. j'ai rencontré un vidéaste et on fait des films ensemble et c'est génial. j'ai rencontré un compositeur un graffeur une blogueuse punk une fille glamour dans une grotte bleue et un dj de génie, un ensemble de copainscopines hétéroclite qui forme la toile de rêves de ce monde à pizza qui s'ouvre sous nos pieds. nos pieds de copainscopines qui marchent sur les os de tous ces connards qui appartiennent au passé du futur. au passé du fantôme. à leur propre passé fantôme fantasmé. à un passé qui n'a jamais eu d'histoire. qui ne connait rien à l'histoire. qui joue et rejoue ses fictions de vieux connards blancs étriqués friqués pour gagner des élections truqués. des élections truqués puisque des élections de connards. et y'a rien de plus truqué qu'un connard. et surtout qu'un connard qui détruit tout. alors nous allons nous passer de tous ces connards. et nous allons vivre manger boire rire danser célébrer la vie. nous allons continuer notre chemin sur une nappe de piquenique où tout le monde est génial, tous les copainscopines sont les bienvenues, par définition, tous ceux qui sont là dans la pizza, tous ceux qui vivent qui sont vivants et piqués et niqués, tous les fadas de la vie qui piqueniquent, la vie qu'on célèbre. la seule célébrité qui vaille le coup d'être célébrée, qui soit célébrable, qui soit une célébrité, la vie, la vie des vivants qui ne détruisent pas tout, des vivants contre les connards. ou sans les connards, sans le monde des connards, le monde détruit, le monde des connards détruits. nous sculpterons nos canettes pour faire des monument à la destruction, pour pas oublier que sous le piquenique il fut un temps où tout était destruction et gros cons. mais tout ça va passer, tout ça passe, tout ça va ailleurs, se téléporte vers autre chose, vers une autre conscience, d'autres voies de communications, d'autres dimensions. tout ça ne s'arrêtera pas là et j'en veux pour preuve toute pizza, toute pizza dans le monde, toute pizza mangée par un copaincopine, avec sa petite bière de copaincopine, toute la simultanéité du vivant qui mange, sans détruire, juste la pizza, sans vouloir manger tout le reste, dévorer, dévorer, absorber, anéantir, faire sien, détruire, déposséder, réduire tout en poussière. hier et avant-hier et avant-avant-hier et les jours d'avant aussi et les années précédentes et les siècles passés, nous nous sommes rencontrés autour d'une pizza, d'une pizza en forme d'histoire vivante qui se déroule et qui nous devance. d'une histoire filante, d'une soucoupe qui a toujours eu un temps d'avance. d'un OVNI en forme de pizza ou le contraire. il ne faut jamais arrêter d'y croire. croire aux OVNIS en forme de pizza. en forme de copainscopines. aux OVNIS de génie. ne jamais arrêter. dans le génie, retrouver les signes du monde parallèle qui existe déjà. dans notre pizza. sans compromis.